The Deuce
La légalisation et l'âge d'or de l'industrie pornographique à Time Square, New York, des années 70 jusqu'au milieu des années 80.
Terminée | Américaine | 59 minutes |
Drame, Historique, Drama | HBO | 2017 |
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1.07 - Bordel de bordel !
Au Reservoir
Les proxénètes de Deuce font face à l'obsolescence; Candy regarde un profil plus élevé. Vincent confronte le passé d'Abby.
Diffusion originale : 22 octobre 2017
Diffusion française :
22 octobre 2017
Réalisat.eur.rice.s :
James Franco
Scénariste.s :
David Simon
,
Megan Abbott
Guest.s :
Tous les avis
Avis favorable | Déposé le 27 septembre 2018 à 21:13 |
Spoiler
Un excellent épisode, qui finit sur un bang ! Je m'attendais à ce que le calme Leon, toujours poli et respectueux avec tout le monde, allait réagir et que ça allait être brutal, mais je m'attendais pas à ça. Sinon, comme toujours dans les productions Simon, il y a des scènes de dialogues qui sont exceptionnelles. L'exemple le plus marquant reste les macs qui se sentent dépassés et qui cherchent chacun de leur côté une façon de continuer à exister dans un monde toujours en mouvement. Sinon, je dois dire que la scène avec Eileen qui conseille Lori était très sensuelle. Un très bon épisode à l'aune de cette fin de saison. |
Avis favorable | Déposé le 20 septembre 2018 à 13:11 |
C'est passionnant ce voir cette évolution de la société, progressive, qui oblige tout le monde à changer de vie, parfois positivement (Ashley, Eileen, et même Lori à la fin de l'épisode, sans compter la cummunauté gay), ou au contraire de toucher le fond de la déshumanisation (le bordel) ou de l'inutilité sociale (les macs, et dans une certaine mesure les flics). |
Avis favorable | Déposé le 14 mars 2018 à 21:04 |
Que dire de plus que Philo? Pas grand chose, mis à part que la série continue de fournir des épisodes de haute volée, offrant soudainement le devant de la scène à un personnage ultra-secondaire (Ashley) pour un résultat émouvant, qu'un peu de lumière semble transpercer les nuits new-yorkaises. Il y a tant de choses à dire sur cette série qui assume totalement son statut de série instantanément culte. |
Avis favorable | Déposé le 12 janvier 2018 à 23:25 |
Je suis complètement eh phase avec l'avis de Philocratie. Quand en début de saison, je faisais le comparatif avec l'évolution de la femme dans Mad Men, je ne pensais pas si bien dire. La légalisation du porno n'est effectivement pas l'élément déclencheur de ces mutations. Ce sont celles-ci qui déclenchent la légalisation du porno. Et comme dans tout changement, on retrouve les personnes qui l'acceptent et qui profitent de cela (Eileen par exemple) et celles qui se retrouvent sur le carreau car dépassées et sans aucune envie d'évoluer (cf. CC, Reggie et les autres). J'ai par ailleurs trouvé la fin de l'épisode très lynchienne par son aspect surprenant, déroutant et très fataliste. Forcément, ça m'a plu ! |
Avis favorable | Déposé le 25 octobre 2017 à 17:50 |
Spoiler
Un épisode sous l'augure du changement ! Il montre très bien à quel point la transformation des normes de la sexualité affecte les différentes strates de la société. D'abord, cette transformation permet l'apparition et l'expansion du porno. Dans le milieu gay, ça a pour conséquence une plus grande reconnaissance de l'identité homosexuelle : on le voit bien avec le cinéma miteux de l'épisode 5 par rapport à la représentation pleine à craquer de celui-ci. Chez les prostitués, on observe un changement dans la façon dont elle se perçoivent avec Ashley qui n'accepte plus sa situation avilissante de prostitué publique. En comparaison, on voit que Lori acquière de la reconnaissance sociale dans le sexe en tant qu'actrice porno. Enfin, on constate l'évolution du statut de la femme (même si ça reste limité hein) grâce à la différence entre Eileen qui travaille en partenariat avec Harvey sur les films pornos, alors que CC, Reggie ou Rodney sont toujours dans une relation dominant/dominé avec leurs prostitués et se sentent passés de mode. Autre conséquence de la transformation des normes, la concentration de la prostitution dans les bordels, ce qui a pour conséquence la redéfinition du travail des autorités : le rapport de force entre les réseaux mafieux et le travail de la police est déséquilibré par cette nouvelle forme de prostitution, et certains n'hésitent pas à en profiter pour se faire graisser la patte. Voilà on pourrait aller plus loin dans l'analyse mais je vais m'arrêter là. Ce que j'aime beaucoup, c'est que la série ne traite pas l'apparition du porno comme l'élément déclencheur du changement des pratiques. Ici, le porno est juste pris comme une conséquence du changement de paradigme dans la sexualité des individus (qui reste à analyser). Cette transformation, elle, paraît plus profonde, inexplicable. Il me semble que dans l'épisode précédent ils disent totalement ignorer ce qui a poussé la justice à réviser les lois sur le porno. Les moeurs évoluent sans vraiment qu'on sache pourquoi et on en observe juste les répercussions sur la vie des personnages. Bref, cette série est un vrai manifeste de socio-philosophie. Riche, profonde, complexe, David Simon donne un éclairage passionnant sur l'histoire de la sexualité. J'ai lu quelque part qu'il prévoyait 3 saisons, et j'ai le sentiment qu'il sait exactement où il veut aller. Je pense qu'au terme de la série nous aurons une meilleure compréhension de la représentation du sexe dans notre société (femme objet, marchandisation des corps, toussa toussa) grâce à la mise en exergue des évènements qui y ont abouti. En attendant reste plus qu'à aller relire Foucault. |
Quelle claque ! Lorsque l'on pensait que la série ne pouvait pas être encore plus sombre, c'est là qu'elle nous prend totalement à contre-pied avec la mort du mac. On sentait que le serveur allait craquer sans jamais avoir de garanti, maintenant c'est fait et c'est jouissif. Mention spéciale également pour la storyline d'Ashley qui s'émancipe enfin, les choses avancent et ça n'en devient que plus intéressant.